Le Bulletin des APM
Volume III, numéro 1, avril 2013
L’APM remplit sa mission quand elle sauve de la poubelle un journal personnel, des lettres ou des mémoires. Grâce à la publicité que nous ont accordée les médias depuis quelque temps – SRC Montréal, SRC Sept-Iles, CTV, Le Devoir – nos fonds continuent de s’enrichir de dons de la part de correspondants, de diaristes ou de personnes en possession du journal de leur mère ou de leur père. Ceux-ci nous arrivent habituellement dans leur forme originale, c’est-à-dire sous forme de cahiers, de carnets ou de liasses de papier. Jusqu’ici aucun problème. Les choses se compliquent quand on nous présente un document numérisé. De plus en plus on écrit son journal directement sur support numérique. Or des archives, par définition, conservent et mettent à la disposition de la recherche des écrits inédits. Comment savoir si, avant de nous parvenir, les mémoires numérisés ont été distribués à plusieurs membres de la famille ? Les archivistes doivent bientôt se pencher sur la question et établir des règles. Pour la deuxième année, l’APM a reçu une subvention de Bibliothèque et Archives nationales du Québec qui permet à Denis Lessard de poursuivre le traitement des fonds selon les normes archivistiques. Nous sommes très reconnaissants à la BAnQ. Pour ce qui est de la fourniture de bureau, des boites d’archives, du site internet, nous comptons sur les personnes qui déposent ou qui apprécient les écrits autobiographiques et la mission de l’APM pour faire un don à l’APM, même si nous ne possédons pas de numéro de charité pour obtenir une déduction d’impôt.
Dans ce numéro du Bulletin Sophie Doucet, qui prépare un doctorat basé sur le journal de Marie-Louise Lacoste Globensky, nous livre des réflexions sur le journal intime. Nous laissons ensuite la parole à deux donataires : Pagesy, dont le journal personnel se poursuit régulièrement, partage ses sentiments de diariste, alors que Monique Elliott présente le journal de sa mère Gilberte Laroche.
COLLECTION AUTOBIOGRAPHIQUE
L’APM procède à une réorganisation de ses documents. D’une part, il y a les archives proprement dites qui se composent de textes inédits généralement manuscrits ou tapuscrits. Ceux-ci constituent des fonds au nom de chaque auteur, diariste ou correspondant. L’APM reçoit aussi des autobiographies et des mémoires dont il existe plusieurs exemplaires mais qui ne se retrouvent pas dans les bibliothèques. Voici deux exemples : Don White, travailleur industriel et militant communiste, a écrit ses mémoires pour ses petits-enfants qui en possèdent chacun une copie et dont la fille nous nous a remis une autre copie. La correspondance du frère Ernest Dufour, de Rivière-Saint-François, a été photocopiée pour les membres de sa famille qui nous ont aussi remis une copie. Dans ces deux cas, les documents donnés à l’APM ne constituent pas des archives proprement dites, mais ils sont d’une grande richesse et l’APM les met à la disposition des chercheurEs. Ces écrits, et d’autres semblables, font désormais partie de notre collection autobiographique et, comme les fonds d’archives, ils peuvent être consultés sur rendez-vous. Il en est de même des livres publiés à compte d’auteur comme ceux dont ceux de Monique Bégin et d’Hubert Charbonneau recensés dans notre dernier Bulletin. Leur tirage est limité, ils sont difficilement repérables et constituent des documents d’un grand intérêt pour quiconque s’intéresse aux écrits personnels.
LES JOURNAUX INTIMES
À l’intérieur de la catégorie des écrits autobiographiques (qui comprend les autobiographies, journaux intimes, mémoires, correspondance, souvenirs), le journal personnel ou intime se distingue par sa scansion précise du temps : il est divisé en « entrées » coiffées d’une date et celui ou celle qui écrit au jour le jour est dans l’ignorance des événements à venir et donc de la teneur future de son récit. Rares sont les Québécoises du 19e siècle qui ont légué un journal intime. Parmi les plus connues, Henriette Dessaulles (1860-1946), future journaliste à La Patrie et au Devoir, dont le journal de jeunesse était plein de spontanéité et d’intelligence. Citons aussi Joséphine Marchand (1861-1925), journaliste elle aussi, qui parle avec une candeur rafraîchissante de ses angoisses religieuses et de ses hésitations envers le mariage. Ces deux documents ont été publiés, contrairement au journal de Marie-Louise Lacoste (1849-1919), bourgeoise montréalaise. Déposée à Bibliothèque et Archives nationales du Québec, sa brique inédite compte six lourds tomes tapuscrits qui couvrent les 30 dernières années de sa vie adulte, en plus d’un petit cahier sur sa jeunesse. Marie-Louise Lacoste, née Globensky, mariée au juge Alexandre Lacoste, était la mère de 13 enfants (5 garçons et 8 filles), dont trois mourront en bas âge. L’une de ses filles, Justine (Lacoste-Beaubien), allait fonder l’hôpital Sainte-Justine, tandis qu’une autre, Marie (Gérin-Lajoie), militera pour le droit de vote des femmes. Le journal de Marie-Louise Lacoste constitue un rare et précieux témoignage sur la façon dont une mère pouvait vivre le deuil d’un enfant, à une époque où, à Montréal, un bébé sur quatre mourrait avant d’avoir un an. Le 20 juillet 1891, on trouve une brève entrée : «Naissance du petit René». René Lacoste, 13e enfant de Marie-Louise, est baptisé le 22 juillet, puis vacciné en novembre. Il a ses deux premières dents en mai 1892 et se fait photographier ce même mois, raconte le journal. Le 22 juin, à l’âge de 11 mois, il meurt soudainement. «Il a fallu le rendre, cet ange que j’aimais tant à caresser, il n’était pas à moi et pourtant je me berçais de cette illusion», écrit la maman de 42 ans, accablée. Deux jours après la mort de René, Marie-Louise Lacoste décrit sa douleur alors que le petit corps est transporté vers sa dernière demeure. «Déjà voici le moment où mon ange quitte pour toujours notre toit. Le père, les frères, les oncles lui font cortège pour le transporter à Montréal en haut de notre belle montagne pour y séjourner à côté de son cher petit frère Arthur. [Ce] jour de sacrifice indescriptible puisse-t-il m’être méritoire ». Toute l’année 1892 du journal porte la marque du deuil. Marie-Louise Lacoste refuse les invitations à sortir, car « mon pauvre cœur brisé s’y refuse (…), les fêtes me font mal ». Son mari l’exhorte à souffrir en silence comme une « bonne chrétienne »… Plusieurs fois, elle va pleurer ses anges au cimetière. Les références à sa foi sont nombreuses au cours de ces mois douloureux, l’espérance de revoir son enfant au paradis apparaissant comme sa seule consolation. Fenêtre sur un milieu, une famille, un individu, un journal intime comme celui de Marie-Louise Lacoste est un document précieux pour les historiens, offrant des renseignements autrement difficiles à obtenir, sur les façons de vivre, les idées et les sentiments à une époque donnée. Toutefois, comme tous les journaux intimes, il ne peut être considéré comme un pont donnant accès à la vérité nue. Car qui prend la plume, même dans un journal personnel, même dans une période de deuil, le fait avec des intentions, un message à passer, une image à protéger, bref la conscience de laisser des traces qui seront vues, mais non sans reconnaître la recherche actuelle, ce qui amène nécessairement une certaine altération de la vérité. Afin de faire dire à ces documents tout ce qu’ils ont à dire sur le passé, l’historien qui s’intéresse aux journaux intimes doit savoir lire entre les lignes.
BIBLIOGRAPHIE Bardet, Jean-Pierre et François-Joseph Ruggiu, dir. Au plus près du secret des cœurs? Nouvelles lectures historiques des écrits du for privé en Europe du XVIe au XVIIIe siècle. Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2005. 262 pages. Bunkers, Suzanne L. et Cynthia A. Huff, dir., Inscribing the Daily. Critical Essays on Women’s Diaries. Amherst, University of Massachusetts Press, 1996. 296 pages. Didier, Béatrice. Le journal intime. Paris, Presses Universitaires de France, 1976. 205 pages. Girard, Alain. Le journal intime. Paris, Presses universitaires de France, 1963. 638 pages. Hébert, Pierre, Le journal intime au Québec : structure, évolution, réception, Québec, Fides, 1988, 209 pages. Lejeune, Philippe. Le moi des demoiselles. Enquête sur le journal de jeune fille. Paris, Seuil, 1993. 454 pages. Lejeune, Philippe et Catherine Bogaert. Un journal à soi. Histoire d’une pratique. Paris, Textuel, 2003. Leleu, Michèle. Les journaux intimes. Paris, PUF, 1952. Pachet, Pierre. Les baromètres de l’âme. Naissance du journal intime. Paris, Hatier, 1990. 140 pages. Simonet-Tenant, Françoise. Le journal intime. Genre littéraire et écriture ordinaire. Paris, Nathan, 2001. 128 pages. Simonet-Tenant, Françoise. Journal personnel et correspondance (1785-1939) ou les affinités électives. Louvain-La-Neuve, Bruylant-Academia, 2009. 244 pages. Von der Heyden-Rynsch, Verena. Écrire la vie. Trois siècles de journaux intimes féminins. Paris, Gallimard, 1998. 308 pages.
Sophie DOUCET
LE RAPPORT DU DIARISTE À SON JOURNAL Les premières pages manuscrites de mon journal personnel sont apparues en plein hiver, portées par un amour naissant; elles n’ont pas été sans suites, bien au contraire. Comme après une bordée de neige, j’ai appelé la « blanche cérémonie »,i la quiétude, affecté que j’étais par les retombées qu’avaient sur moi une question obsédante, des relations conflictuelles, un secret inavouable ou une blessure intime. Poussées par le vent fort d’une nécessité toute intérieure, les pages se sont accumulées, ont façonné ma vie et causé une soif qui s’est accrue et qui n’a jamais été satisfaite, heureusement. Ce journal que j’ai privilégié pour m’exprimer a cheminé avec moi: avec le temps, j’ai dépassé l’anecdote, je me suis moins arrêté aux répercussions émotives des situations; l’analyse de mes réactions ou de mes choix a pris le dessus. Passant progressivement du miroir à la fenêtre ouverte; j’ai trouvé cette intériorité oxygénée, sans laquelle mon histoire me semblait décousue et sans contenu, avec laquelle je pouvais écrire des choses qui pouvaient m’étonner, que seul je pouvais apporter. Aux jours plus sombres, j’ai affronté des vents contraires ou tourbillonnants et cherché à débloquer des freins pour une marche essentielle : les compensations faussement apaisantes, les moyens d’évasion ou les faux-fuyants. Pour contrer une torpeur si naturelle en de semblables nuits, dans mon journal, je me suis fait exigeant : pour rester en état d’éveil, je me suis consacré au labeur gratifiant de l’écriture avec constance. Une vive aspiration anime toujours ce journal; elle est reconnaissable dans une exploration visant les confins du soi. Sur une rive de mes terres intérieures, la plus lointaine que j’ai pu approcher, j’ai saisi qu’il traduit une attente, un profond désir, une intense recherche de dialogue et de correspondance.
En juin 1998, j’ai préparé mon testament et envisagé, non sans peine, de laisser mon journal personnel à d’autres. Plus qu’une trace, ce journal représentait une empreinte qui avait établi son dessin peu à peu, imperceptiblement, comme celle d’un fossile de Miguasha. Mes écrits parcellaires déposés comme de fines particules s’étaient en quelque sorte agglomérés et formaient le moule d’un visage unique, fragile comme ce qui a été rarement exposé au grand jour. Qui pouvait accueillir ces écrits personnels où je me découvrais, dans tous les sens de ce terme? En août 2010, détaché de lui depuis quelques années, j’ai confié mon journal aux Archives Passe-Mémoire. Que pourrait-on en retirer? Des données concernant des personnalités, des événements d’ici ou d’ailleurs, un contexte social ou politique, à même mes souvenirs, mes réflexions et le récit de mes déboires qui pourraient aussi ajouter des pistes pour saisir le monde dans lequel j’ai évolué. Depuis ce dépôt aux archives, j’ai repensé au caractère particulier de mon apport de diariste, surtout au don de moi-même qu’il recèlera ultimement. À la différence des débuts de ce journal, un jour, j’entrerai dans un hiver sans fin avec l’espoir que certains regards pourront donner des éclats de renaissance à quelques extraits de mes manuscrits, tout au moins. « Nos vies ressemblent à ces parchemins enroulés sur eux-mêmes qui, à la fin de nos jours, ne livreront plus rien aux regards. Plaise à Dieu qu’il en reste quelques fragments qui révéleront la flamme qui nous habitait. »ii En recherche de communion, d’ici là, je m’appliquerai à l’écriture pour que l’on accueille, dans une solitude comme la mienne, mon héritage par excellence : « un journal si personnel que, bien au-delà des jours de son auteur, on y trouve encore son cœur, qu’on y perçoive toujours ses battements et son propre sang ».iii
PAGESY
i Expression incluse dans la chanson « Mon pays » de Gilles Vigneault.
ii Fonds Pagesy, cahier 52, 22 décembre 2012.
iii Fonds Pagesy, cahier 50, 2 mars 2012.
LA VIE DE GILBERTE LAROCHE Née à Montréal en 1922, Gilberte Laroche y élèvera ses 14 enfants. Femme résolument tournée vers sa famille, mère à temps plein, elle n’en demeurait pas moins une femme très curieuse, énergique, ouverte sur le monde. Cette humaniste qui a donné son corps à la science serait sûrement heureuse de savoir que ses mémoires contribuent désormais au patrimoine collectif.
Que de fois, j’ai entendu ma mère dire, suite au visionnement de reportages à la télé ou en terminant la lecture d’autobiographies diverses, « je devrais écrire mes mémoires…j’en aurais long à dire…» J’ai souhaité que ses paroles, lancées à la légère, deviennent réalité. …Quel enfant ne souhaite pas connaître l’histoire de ses parents, en découvrir les secrets. La parole n’est-elle pas libératrice, révélatrice ?...Je l’ai donc incitée. Je l’ai encouragée, j’ai insisté. Elle qui était une excellente conteuse saurait sûrement mettre sur papier des fragments de ses mémoires ! Ce qu’elle a fait, sous forme de lettre à ses enfants, écrites sur une période de 2 ans, avant de décéder à l’âge de 62 ans.
Deux cahiers, totalisant 115 pages, où il est question de cette mère et de son mari, Charles Elliott, qui ont, au cœur de Montréal, élevé leurs huit garçons et leurs six filles, alors que les familles nombreuses s’y faisaient déjà plus rares. Deux cahiers, écrits à la main, où elle raconte des souvenirs de son enfance, sa mère autoritaire et son père, un syndicaliste et homme de musique passionné qu’elle adorait. Elle y décrit le Montréal des années vingt et trente, les grands magasins, les Ford à manivelle ou « à coup de pied » comme elle le dit. Elle y parle encore de sa rencontre avec mon père et de leur vie bien remplie, parsemée de bonheur et de beaucoup de difficultés….Tout cela raconté à ses enfants avec à la fois beaucoup d’amour, d’émotions…et de pudeur.
Il y est aussi question de ses rêves des voyages qu’elle n’a pu faire, de son désir d’être connectée sur le monde : «où en serez-vous dans les communications en l’an 2050 ? », dit-elle. Je la revois encore, écrire sur le bout de la table, la vaisselle tassée après le dîner, à tous les consulats et ambassades au Canada, prétextant des travaux scolaires de ses enfants pour demander de la documentation sur la faune, la flore, l’histoire, la géographie…de leur pays. Elle en avait amassé des boîtes pleines ! Je l’entends aussi, je l’entends nous raconter avec passion ses récentes lectures sur les Indiens d’Amérique, Norman Bethume, le féminisme, l’œuvre de Proust (À la recherche du temps perdu)…
Et puis, il y a l’histoire avec un petit « h » dans laquelle elle s’inscrivait. L’idée de penser que, peut-être, les écrits de cette mère, de cette femme pourraient d’une façon ou d’une autre alimenter des petits bouts d’une autre histoires, celle des gens ordinaires, celle des femmes ordinaires qui ont chacune à leur manière contribuer à faire du Québec ce qu’il est aujourd’hui, et bien, cette idée est réjouissante ! « On va étendre le cercle »…..
Monique ELLIOTT
VOS LECTURES :
Anne Claire REBEYEND, Dire et faire l’amour. Écrits intimes et confidences de 1910 à 2010. Paris, Textuel, 2011, 192p.
Quiconque se demande à quoi peuvent bien servir ses lettres ou son journal intime doit lire ce livre. L’historienne Anne Claire Rebeyend a puisé dans les lettres d’individus « ordinaires » préservées dans les archives autobiographiques (Association pour le patrimoine autobiographique) françaises pour nous offrir cette histoire des sentiments intimes. Car la façon d’exprimer ces sentiments, tout comme les attentes amoureuses et sexuelles, ont beaucoup changé pendant cent ans. Le XXe siècle a été celui du mariage d’amour, quand les femmes se mariaient en robe blanche pour afficher leur virginité, mais aussi celui du développement de l’éducation sexuelle, de la « révolution sexuelle » quand la sexualité s’est séparée de la procréation, et de l’acceptation de l’amour entre gens de même sexe. Entre ces deux pôles, il y a toute une gamme d’expression de sentiments qui sont étudiés ici et que l’auteure accompagne d’une riche iconographie. L’histoire de l’intime est maintenant un genre reconnu et, comme le dit l’auteure « l’amour est le grand sentiment mis en avant au XXe siècle ».
Andrée LÉVESQUE
Mario MIMEAULT, L’Exode québécois 1852-1925. Correspondance d’une famille dispersée en Amérique. Montréal, Septentrion, 2013, 443p.
Les Québécois ont toujours beaucoup bougé et la famille Lamontagne de Sainte-Anne-des-Monts en fourni un bon exemple. Le gaspésien Théodore-Jean Lamontagne, un des fondateurs du village, est un homme d’affaires prospère qui peut faire vivre ses enfants, mais quatre de ceux-ci vont choisir d’aller faire leur vie ailleurs. On quitte son village si on a des ambitions de réussite, il y a une « logique décisionnelle » dans ces migrations qui affectent les femmes comme les hommes. Cet éparpillement, de la Nouvelle-Angleterre à la Californie en passant par l’Ontario et la Colombie-Britannique, favorise la correspondance ; les membres d’une famille veulent garder contact. L’intérêt de ces lettres dépasse la vie familiale car les correspondants décrivent leur milieu social, parlent de leurs affaires et mentionnent les événements dont ils sont témoins. Échelonnées sur soixante-dix ans, les lettres échangées ont été respectées par la famille qui les a soigneusement conservées jusqu’à ce qu’elles soient déposées au Centre d’archives de la Gaspésie à Gaspé. L’historien Mario Mimeault a su les exploiter avec une grande finesse. Le texte est accompagné de nombreuses photos, et les cinq lettres reproduites en annexe donnent un aperçu des liens qui unissent les membres de la famille. Pour qui s’intéresse aux migrations, à la Gaspésie, à l’histoire de la famille, ce livre restera un incontournable. Andrée Lévesque
LESSARD, Denis, Anne KLEIN et Yvon LEMAY, « La salle de traitement des archives : trois regards, trois perspectives sur l’art et les archives », ETC, no 98 (février-juin 20113). Cet article traite d’une expérience unique de traitement d’un fonds d’archives, celui d’une galerie d’art gérée par des artistes, le Centre des arts actuels Skol à Montréal. Les archives ont été traitées dans une des salles d’exposition de la galerie, ce qui permettait aux visiteurs de se familiariser avec le travail de l’archiviste.
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