fonds MORISSET des RIVIÈRES

Madeleine Morisset des Rivières naît à Québec le 29 avril 1922 et décède le 19 novembre 2023, à l’âge de 101 ans. Femme engagée dans sa société, Madeleine, en plus d’être une épouse et une mère, est infirmière, écrivaine, conférencière et traductrice. Elle vivra toute sa vie à Québec.

Elle est la fille du docteur Alfred Morisset (1874-1952), de Sainte-Hénédine, et de Fabiola Vézina née en 1879 et décédée en 1922, quelques mois après la naissance de Madeleine. Le docteur Morisset était lui-même fils de médecin, soit d’Alfred-Emmanuel Morisset (1842-1896), poète et premier médecin de Sainte-Hénédine, et d’Aglaé Dion (1847-1890). Fabiola, mère de Madeleine, était la fille d’Adolphe Vézina et de Virginie Morisset.

Alfred Morisset et Fabiola Vézina auront 11 enfants. Quand Madeleine, dernière du clan, voit le jour, la famille a déménagé à Québec sur l’avenue des Érables. Toutefois, les étés se passent à Sainte-Hénédine, dans la maison familiale. Alfred, en plus d’être médecin, sera député de Dorchester à l’Assemblée législative du Québec de 1904 à 1913. Il est ensuite greffier du conseil exécutif du Québec de 1913 jusqu’à sa mort en 1952.

Madeleine étudie chez les Sœurs de Saint-Joseph de Saint-Vallier, à l’Académie Notre-Dame-du- Chemin. Ensuite, elle suit un cours de sciences infirmières à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus de Québec et obtient son diplôme de l’Université Laval en 1943. Elle se marie le 28 juin 1947 avec Jacques des Rivières, employé administratif au bureau du recteur de l’Université Laval. Ils auront trois enfants : Marie-José (née Lucie), qui naît en 1948, Claude (1951-2006) et Geneviève, qui voit le jour en 1953. Jacques des Rivières a la santé fragile, il décède en 1976. Madeleine se remarie en 1981, avec Bernard Corriveau, veuf de l’écrivaine Monique Corriveau et ami de la famille. Elle fera de la place dans sa vie à ceux et celles qu’elle appelle ses « enfants Corriveau », c’est-à-dire les 10 enfants de Bernard.

Ayant mis un terme à sa carrière d’infirmière, Madeleine se met à l’écriture et collabore à plusieurs revues pour enfants, où elle écrit des contes et des nouvelles. En 1967, elle publie un premier livre aux Éditions Jeunesse, Ronde autour de mon pays. Elle entreprend des études de traduction à l’Université Laval et devient traductrice à la pige, entre autres au Sénat, dont elle traduit les débats. En 1984, elle publie : Ozanam, un savant chez les pauvres aux Éditions Bellarmin à Montréal et aux Éditions du Cerf à Paris. Cet ouvrage sera traduit en plusieurs langues. En 1987, ce sera au tour de Justine Lacoste Beaubien de faire l’objet d’une biographie de Madeleine des Rivières, publication ayant pour titre Une femme, mille enfants, toujours aux Éditions Bellarmin. À ses projets d’écriture s’ajoutent des conférences qu’elle donne à diverses associations et organisations. En 2008, Madeleine termine l’écriture de ses mémoires, ouvrage non publié en deux tomes et intitulé Le ressouvenir.

Au cours de sa vie, Madeleine fait aussi plusieurs voyages : Europe, Orient, Amérique du Sud. Elle est active dans plusieurs organisations : Jeunesse étudiante catholique (JEC), Société Saint- Vincent-de-Paul, Société des écrivains canadiens, Ordre des traducteurs du Québec. Malgré ses nombreuses occupations, Madeleine des Rivières reste une femme très engagée dans sa famille — époux, enfants, petits-enfants — et à de nombreuses amitiés.

Les documents de ce fonds ont été réunis par Bernard Morisset, puis par Madeleine Morisset des Rivières. Après le décès de celle-ci, ils ont été recueillis par Marie-José des Rivières, fille de Madeleine, qui en a fait don aux Archives Passe-Mémoire.