Fonds LA ROQUEBRUNE

APM58

Fonds La Roquebrune. 1944–2014. – 1,65 m de documents textuels et autres documents.

Notice biographique :

La Roquebrune (pseudonyme de Gilles Arthur La Rocque, qui utilise également les pseudonymes LoM et Morkery) est né le 27 novembre 1926 à Buckingham (Québec). Il est le fils de André-Évariste (Charles) La Rocque et de Rita Grenier. Le couple aura deux autres garçons et deux filles : Andrée, Jean Gabriel, Camille et Lomer. À compter de juillet 1929, ils déménagent à Shawinigan. La Roquebrune débute la même année à l’école maternelle dirigée par les Sœurs Dominicaines du Rosaire, et il apprend le piano. Il poursuit ses leçons de piano chez les Sœurs Grises, puis avec Aurore Durand et Benoît Frégeau. Au printemps 1943, il se familiarise avec la musique populaire auprès du violoniste et barbier Jean-Marc Bérard. À l’été 1943, il forme un trio avec un trompettiste et un batteur; à l’automne de la même année, il se joint à un petit orchestre de musique de danse avec des compagnons de l’École supérieure de l’Immaculée-Conception et compose des arrangements de chansons populaires. L’orchestre est engagé sur une base régulière dans les hôtels de la ville et au Shawinigan Country Club. À compter de 1944, il compose des mélodies, thèmes musicaux et chansons, dont certaines sur des paroles de Georgette Lacroix, François Billet et Ann Jourdain (pseudonyme de Janine Simard) et plusieurs autres auteures et auteurs.

En 1945, La Roquebrune fréquente la Shawinigan Technical School et connaît une grande popularité grâce à ses talents musicaux. En septembre 1945, il se rend à Ottawa, travaille comme dactylographe au Service civil du gouvernement canadien, tout en suivant des cours de relations industrielles à l’Université d’Ottawa. Il est engagé comme pianiste pour des séances de ballet-jazz du club Catholic Youth Organization, et compose ses premières chansons. Il doit retourner chez ses parents au printemps 1946, pour des raisons de santé. Il travaille à la compagnie C-I-L comme technicien de laboratoire. Il suit des cours au Séminaire Sainte-Marie de Shawinigan en vue de compléter son cours classique, puis il s’inscrit à l’École de pharmacie de l’Université Laval en septembre 1948. L’été de la même année, il travaille comme pianiste au Manoir Saint-Castin situé au Lac Beauport près de Québec, puis continue d’y loger et d’y travailler à temps partiel en 1949 et 1950. La Roquebrune devient le chef d’orchestre de l’Université Laval et prépare les Carabinades, spectacle annuel des étudiants pour lequel il écrit des arrangements musicaux. À l’automne 1950, il fait son stage de pharmacie à l’établissement d’André Jolicoeur sur la rue Buade; apprécié pour ses talents d’improvisation, il commence à jouer de la musique professionnellement pour le groupe de l’imprésario Will Brodrigue et se produit au cabaret La Porte Saint-Jean puis au Bal Tabarin.

Le 14 juillet 1951, il épouse Claire Blais (9 juin 1928-30 octobre 2014), une employée du gouvernement provincial qu’il fréquentait depuis un an. Le couple aura cinq enfants : Julie, Charles, Brigitte, Georges et Ursule. En juillet 1952, le couple déménage à Montréal et La Roquebrune travaille comme pianiste à la Villa Bellevue, au lac Ouimet à Saint-Jovite (Mont-Tremblant), dans les Laurentides.

En 1952, La Roquebrune obtient son diplôme de bachelier en pharmacie summa cum laudae de l’Université Laval et la licence du Collège des pharmaciens avec médaille d’or. À l’automne 1952, il est engagé comme pharmacien au Quirk’s Drugstore à Montréal, puis comme représentant médical par la compagnie pharmaceutique Pfizer et travaille à partir de Trois-Rivières de 1952 à 1955. En 1955, il achète une pharmacie à Sainte-Marie de Beauce et sera pharmacien-propriétaire de plusieurs pharmacies dans cette région jusqu’en 1986. Il agit à titre de président de la Chambre de Commerce des Jeunes de Ste-Marie en 1956-1957. De 1957 à 1965, il publie la chronique « Regards sans Égard » et d’autres textes dans Le Guide, journal hebdomadaire de Sainte-Marie de Beauce, écrits qu’il signe G. A. De 1965 à 1968, il est membre du comité consultatif du groupe Rexall de Toronto. est membre fondateur et vice président puis administrateur régional à l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP), de 1966 à 1975. De 1970 à 1975, ll est chef-négociateur pour l’AQPP en matière d’assurance médicaments. Durant cette période, La Roquebrune signe également des articles à caractère syndical pour la revue Québec Pharmacie. Entre 1976 et 1981, il est administrateur pour Les Pharmacies Universelles ltée, Uniprix et Sorex (Québec). De décembre 1982 à décembre 1987, il est pianiste-accompagnateur pour le groupe vocal Les Troubadours de ma Vallée, de Sainte-Marie de Beauce. La Roquebrune et Claire Blais divorcent en 1983. Il travaille ensuite comme pharmacien au Centre d’accueil de Sainte-Marie de Beauce (1986-1989), pharmacien itinérant pour le groupe Blanchet (1987-1989), et pharmacien au groupe Jean Coutu à compter de 1989. La Roquebrune prend officiellement sa retraite en 1997, mais continue de travailler en pharmacie jusqu’en 2005.

La Roquebrune est membre du Cercle des poètes de la Montérégie de 1991 à 2011; il agit également à titre de secrétaire du Cercle. Ses poèmes sont publiés dans plusieurs recueils collectifs. Il est aussi membre du Cercle poétique du Montmorillonnais en France, et contribue à ses recueils Fleurs Sauvages (1995-2000). Il remporte le 2e prix de la ville de Chambly en 1991 et le prix de l’Ambassade de France en 2000.

En août 1989, La Roquebrune rencontre Louise Choquette (Loulou), infirmière (née le 28 juillet 1942 à Ottawa), qui devient sa compagne. Ils habitent la propriété de La Rivebelle à Saint-Marc-sur-Richelieu. En décembre 2006, La Roquebrune et Louise Choquette quittent Saint-Marc-sur-Richelieu pour emménager à Longueuil, où il installe un studio de musique et d’écriture. Il décède à Boucherville le 12 mai 2017.

Portée et contenu :

Le fonds témoigne de la vie et des activités d’un pharmacien, poète, musicien et compositeur : écrits pour les journaux, implication dans le milieu des affaires et de la coopération économique, échanges épistolaires avec sa famille, ses collègues du Cercle des poètes de la Montérégie et autres, lectures publiques de poésie, spectacles musicaux, voyages.

Le fonds contient une volumineuse correspondance, fréquemment sous forme de vers et en grande partie par courrier électronique, avec notamment sœur Ghislaine Cayouette, le professeur et historien de la littérature Réginald Hamel, les poètes Michel Barrette, Sylvie Côté, Michèle de Laplante, Mado de L’Isle, Diane Descôteaux, Nicole Descôteaux, Paulette Dubois, Jean Grignon, Roland-Pierre Huguet (France), Thérèse Jodoin, Louis-Marie Kimpton, Gilberte LeBlanc Gilbert, Suzanne Gorin Léger (France), Madelaine Lenoir, Paul Meunier, Pierre-André Morin, Claude Pailhiés, Raymond Pilote, Janine Simard, Gérard St-Arnaud, Paul Van Mell (Belgique) et Patrick Turgeon.

Le fonds contient également des diplômes et des certificats, un spicilège, des coupures de presse relatives à La Roquebrune, deux recueils de poésie, des partitions musicales manuscrites et des photographies.

Le fonds contient les séries suivantes :

APM58/S1. Identité

APM58/S2. Généalogie

APM58/S3. Formation et carrière de pharmacien

APM58/S4. Correspondance

APM58/S5. Écrits

APM58/S6. Compositions musicales

APM58/S7. Photographies

Notes :

Source du titre composé propre : Titre basé sur le contenu du fonds.

Collation : Le fonds contient également des photographies et une affiche.

Source immédiate d’acquisition : Le fonds a été offert aux Archives Passe-Mémoire par Louise Choquette en 2017 et 2018.

Langue des documents : Les documents sont en français, avec quelques documents en anglais.

Restrictions à la consultation : Utilisation de pseudonymes lors de la citation d’extraits, jusqu’en 2057.

Documents hors de l’unité archivistique à décrire : Les Archives Passe-Mémoire détiennent le fonds Pierre-André Morin (APM64), qui contient de la correspondance avec La Roquebrune.

Instrument de recherche : Inventaire numérique du fonds sous forme de fichier Excel.

Bibliographie

Georges Roy, « Rencontre. Gilles A. Larocque, pharmacien », Québec Pharmacie, vol. 50, n° 5 (mai 2003), p. 337.

Marc-Aimé Guérin et Réginald Hamel, Dictionnaire Guérin des poètes d’ici : de 1606 à nos jours. Montréal, Guérin, 2001 et 2005.

Termes rattachés : chanson, famille, musique, pharmacie, poésie, vieillissement, voyages

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