Le Bulletin de l’APM

Volume V, numéro 2, automne 2015

C'est avec nos meilleurs voeux pour la nouvelle année que nous vous offrons ce dernier numéro du Bulletin des Archives Passe-Mémoire. Il est en retard car notre site internet a été piraté deux fois! Tout est maintenant rétabli, grâce à notre webmestre Michèle Potvin, et nous commençons une sixième année que nous souhaitons riche en nouveaux fonds.

Ce Bulletin paraît deux fois par année et depuis le dernier numéro les APM n'ont pas chômé. Le 9 juin, Journée internationale des archives, des extraits tirés de nos fonds d'archives ont été lus par quatre jeunes diplômés en théâtre, Thomas Duret, Pascale Labonté, Maxime Lepage, Magali Saint-Vincent, à la Société historique du Plateau qui nous offrait gracieusement une salle. Salle qui s'est vite remplie d'un public attentif. Les textes étaient tirés des fonds De Salle Laterrière, Justine, Anne-Marie Beaudin, Melançon, Charbonneau-Tardivel, Elliott-Laroche, LaRue, Lavoie, Adélaïde. Le public en redemande et nous pensons organiser une autre séance de lectures l'an prochain. Nous tenons à remercier les quatre lectrices et lecteurs bénévoles.

Les APM ont aussi tenu une journée d'étude universitaire sur l'usage des sources autobiographiques. L'événement réunissait des spécialistes en histoire, en ethnologie, en littérature, ainsi que notre archiviste-conseil Florence Arès et l'archiviste des APM Denis Lessard.

 

Selon l'importance des fonds, il s'écoule une intervalle plus ou moins long entre sa réception et son traitement. Les APM sont fières d'annoncer le traitement du fonds Louison-Renaud qui raconte tout un pan de la vie de la bourgeoisie de la ville de Québec. On peut en voir la description sur le site internet ainsi qu'un compte-rendu dans ce numéro du Bulletin.

Ce Bulletin d'automne a pour thème la nourriture et Carole Durand, spécialiste en histoire de l'alimentation, signe le compte-rendu du livre de Diane Tye, Baking as Biography. A Life Story in Recipe.On trouvera aussi la recension du dernier ouvrage de Philippe Lejeune, Écrire sa vie, ainsi que des Carnets de Minna de Wilhelmina Pächter.

 

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Ce qu'on mange
 

 

On en a trop ou pas assez; on en rêve, ou on déteste la bouffe, la nourriture, les aliments, et on en parle suffisamment dans ses lettres pour faire de la nourriture le thème du présent Bulletin. C'est quand on est loin de la maison qu'on devient disert sur les mets qu'on nous offre ou ceux qui nous manquent. Il est intéressant que, dans les fonds des APM, ce sont surtout les militaires qui écrivent et décrivent festins ou régimes, quoique des autobiographies rappellent des souvenirs d'enfance proustiens et évocateurs d'odeurs et de fumets.

 

 

 

Voici quelques extraits puisés dans les fonds de l'APM:

 

     Sur sa corvette un officier de la marine reçoit un colis de sa mère : « Je n'ai pas osé attendre pour ouvrir la boîte de maman. Il s'y dégageait des odeurs qui me rendaient un peu curieux. J'avais peur d'y trouver des choses gâtées, mais tout était en parfait état. Les odeurs un peu particulières provenaient d'un fromage Oka très frais ». Renault à Louison, HMCS Kénogami, 10 septembre 1943.

 

« Quant à moi, je suis en parfaite santé et je ne crois pas d’avoir d’indigestion du temps que je vais être ici. J’ai tellement peu mangé depuis que je suis parti du Canada, l’estomac doit m’avoir rapetissé. À part de ça on mange des « stews » au mouton que je crois que je suis à la veille de 'chier' les chaussons tout tricotés ». Sergent Melançon à Laurette Melançon, 1er Bataillon des Fusiliers de Sherbrooke, Angleterre, 19-21 janvier 1945.

 

À la base militaire de Trenton, l’aviateur Tardivel mange « des semelles de bottes et des jarretières de sœur (macaroni trop secs). » Jean Tardivel à Gisèle Charbonneau, Trenton, 11 janvier 1945.

 

« Je pense souvent aux bons repas de chez nous, surtout à Pâques. J’ai jamais vu un pays où l’on mange si mal. On nous sert des plats comme à des animaux - toutes les viandes ont le même goût qu’elles soient rôties ou bouillies, rien n’est assaisonné etc. » François Henri à Héva La Terrière Henry, Londres, 23 mars 1937.

 

« J’ai surtout un souvenir d’odeur, ça embaumait toujours le thé vert – à cette époque le thé noir ne se buvait que par les pauvres – le thé vert est disparu avec la guerre, comme c’était le meilleur on le réservait pour les soldats, tout le monde a dû se mettre au thé noir. » Gilberte Laroche-Elliott, autobiographie, p. 61.
 

 

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lettre

 

Renault, HMCS Kénogami, 10 septembre 1943

 

 

 

 

 

 

COMPTES-RENDUS

de fonds déposés aux APM

 

 

APM 20 La famille Louison-Renault (1921-2009)

 

Deux familles de la bourgeoisie de Québec et de Trois-Rivières – celle de Louison et celle de Renault – avec leurs juristes, leurs médecins et leurs politiciens, ont laissé de nombreuses traces non seulement dans les documents officiels mais aussi dans leurs agendas et leurs journaux personnels ainsi qu'au travers leur correspondance.

Pendant que les hommes plaidaient à la cour, soignaient les malades, siégeaient au Parlement ou servaient dans les forces armées, les femmes menaient une vie active, plutôt mondaine, où la famille occupait une grande place. Et elles écrivaient.

Anita (1886-1962) nous a laissé ses journaux de voyage, le premier rédigé en 1921 et intitulé « Mon premier voyage en Europe » ; deux autres suivront en 1929 et en 1950. Elle se marrie et le couple s'établit à Montréal où naissent 6 enfants, dont Louison (1919-2009) qui constitue le cœur de ce fonds.

Une longue correspondance s’établit entre la mère et la fille quand Louison va habiter Québec. On suit les préparatifs de son mariage avec Renault, puis les cadeaux et le voyage de noce dans les Rocheuses. Au fil des ans, la mère prodigue ses conseils, s’inquiète de la santé de sa fille et de ses petits-enfants, donne des nouvelles de « Daddy », son mari, et envoie des cadeaux. Ces lettres, qui s’échelonnent jusqu’en 1962, nous font pénétrer dans l’intimité de la famille et de la vie privée, car même en temps de guerre, on trouve peu d’allusions à la politique ou au climat social.

Le fonds possède un autre volet : les lettres de Renault (1910-1977) à Louison à partir du temps de leurs fiançailles, en mars 1942. Le fiancé est officier dans la marine, stationné à Québec, Louison habite Montréal. Entre deux « quarts », il lui déclare son amour, lui raconte sa vie plutôt monotone, et aborde même le contrôle des naissances qu'en bon catholique il lui conseille de discuter avec un prêtre... Il attendra d'être marié pour passer du « vous » au « tu ».

Il y a beaucoup plus que la correspondance et les journaux de voyage dans le fonds Louison-Renault. On y trouve un journal personnel, des listes d’invités, des cartes postales, enfin tout ce qui constitue la vie écrite d'une famille.

 

Citations

« Garde la bonne habitude de m'écrire au moins une fois pas semaine et n'oublie pas que les détails les plus intimes de ta vie quotidienne me sont très précieux ». Anita à Louison, 14 février 1946.

 

« En rentrant hier de Ste-Adèle j'ai trouvé ta charmante lettre et le précieux cadeau. Tu ne peux pas savoir le plaisir que j'ai eu de voir des bas nylon... pour moi qui n'en espérait pas de si tôt je suis ravie ». Anita à Louison, 23 avril 1946.

 

Quand, à 20 ans, Louison est en voyage aux Etats-Unis, sa mère lui écrit : « Continue de nous tenir au courant de tes plaisirs et de tes émotions, tu te serviras de nos lettres pour refaire ton journal ». Si nous n’avons pas ce journal, on retrouve, quarante ans plus tard, les journaux de voyage de Louison en Europe et à la Guadeloupe.

 

« Depuis quelques jours nous nous faisons tellement bercer, c'est ce qui m'a empêché de t'écrire avant aujourd'hui mamour. Même à l'heure qu'il est, j'ai beaucoup de peine à contrôler ma plume. C'est pas facile d'écrire quand il faut se tenir d'une main, s'accrocher les jambes autour de sa chaise et empêcher le papier à lettres de s'enfuir ». Renault à Louison, HMCS Kénogami, 1er janvier 1944.

 

Andrée Lévesque

 

 

 

 

 

VOS LECTURES

 

Philippe LEJEUNE, Écrire sa vie. Du pacte au patrimoine autobiographique. Paris, édition du Mauconduit, 2015, 128 pages.

 

Philippe Lejeune qui a tellement fait pour préserver les écrits autobiographiques de « gens ordinaires » en France, vient de publier Écrire sa vie : du pacte au patrimoine autobiographique. Dans ce recueil de textes sur les écrits sur soi, Lejeune parle de l'évolution de sa passion pour les écrits personnels, en particulier pour le journal intime ; il explique la lecture des textes autobiographiques, pour terminer sur un sujet d'actualité, la numérisation des écrits sur soi, comme les blogs et les courriels.

Rappelons le Pacte autobiographique qu'il a formulé en 1975 : « Une autobiographie, ce n’est pas un texte dans lequel quelqu’un dit la vérité sur soi, mais un texte dans lequel quelqu’un de réel dit qu’il la dit. » Et depuis 1975, ce professeur de littérature en est venu à « militer pour l'accueil en sympathie des écritures ordinaires », et à l'analyse théorique de ces écrits et de l'acte de les écrire. Car pour lui, l'autobiographie ne se définit pas seulement par sa forme et son contenu, mais aussi par l'acte, la pratique, de ce genre d'écriture. Ce pacte qui exige le désir de vérité.

Lejeune explique bien la démarche qui a conduit à la fondation de l'Association pour le patrimoine autobiographique (APA) qui a beaucoup inspiré les Archives Passe-Mémoire (APM). Mais alors que les APM sont un centre d'archives québécois, l'APA est une association française qui accorde une grande attention à la lecture des documents, par des petits groupes répartis au travers la France, ce que montre très bien le chapitre « Lire en sympathie ».

L'auteur nous révèle la genèse de son prochain livre Aux origines de l'autobiographie. C'est avec impatience qu'on attend cet ouvrage qui viendra s'ajouter à la longue liste de textes de Philippe Lejeune sur le journal personnel.

 

Pour les personnes qui veulent écouter Philippe Lejeune, France Culture a diffusé en juin dernier une émission d'une heure qu'on peut réentendre : http://www.franceculture.fr/oeuvre-ecrire-sa-vie-du-pacte-au-patrimoine-autobiographique-de-philippe-lejeune

 

 

 

Extraits:

« L'autobiographie, qu'est-ce que c'était?... j'ai bien sûr été frappé par le fait que l'autobiographie ne se définissait pas seulement par une forme (récit) et un contenu (vie), récit et contenu que la fiction pouvait imiter, mais par un acte, qui l'en différenciait radicalement : l'engagement qu'une personne réelle prenait de parler sur soi dans un esprit de vérité – ce que j'ai appelé le 'pacte autobiographique'. » P. 17.

 

« Tant qu'on écrivait sur des tablettes de cire, tant qu'on était obligé de recopier les textes à la main pour les diffuser, tant qu'on lisait à voix haute, le moi n'avait aucune chance ». P. 105.

 

 

 

 

 

 

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Diane TYE, Baking as Biography. A Life Story in Recipes, Montréal, Kingston, McGill-Queen’s University Press, 2010, 268 pages.

Peut-on lire les collections de recettes personnelles comme des écrits intimes et des artefacts folkloriques? En combinant les recettes de sa mère à ses souvenirs personnels, des entrevues effectuées avec des proches et sa lecture d’ouvrages savants, Diane Tye en fait une source éloquente. Dans Baking as Biography. A Life Story in Recipes, elle nous offre un portrait intimiste de Laurene Tye, une femme pour qui le travail domestique se confond avec l’engagement dans la communauté et pour qui le maintien de certaines traditions ne représente pas un frein à l’adoption de nouveautés. Par moments, les souvenirs personnels prennent le pas sur l’analyse académique, l’auteure dévoilant ses propres impressions sur sa mère et les autres membres de sa famille. Ailleurs, les lecteurs apprennent à quel point le travail féminin compte pour la survie des églises sans être reconnu à sa juste valeur, découvrent quelques traditions culinaires des Maritimes et s’interrogent sur la nature souvent contraignante, mais potentiellement libératrice, de la cuisine quotidienne.

D’une part, Laurene Tye semble se conformer à ce que son mari, ses enfants, les autres femmes et la société attendent d’elle. Durant plusieurs décennies, elle cuisine avec constance, remplissant son rôle d’épouse et de mère conformément aux normes sociales des années 1950, 1960 et 1970. Son choix de recettes reflète ses racines culturelles écossaises modestes et son ascension, par son mariage à un pasteur, à la classe moyenne des Maritimes. Son habile travail culinaire lui permet de nourrir les siens avec des mets abondants, variés, produits avec art et économie. Mais selon Diane Tye, sa mère trouve aussi dans ces tâches une source de valorisation, voire un espace de liberté et de solidarité féminine. Les membres des nombreux comités féminins dont elle fait partie préparaient beaucoup de mets pour elles-mêmes, en fonction de leurs préférences. Être sollicitée pour remplir cette tâche constitue une marque de respect et de succès. La plupart des rencontres entourant la consommation de ces gâteries se déroulant loin du regard masculin et sans la présence d’enfants, elles sont propices à la détente, au plaisir et aux conversations amicales. Le recours à des produits transformés, comme les préparations pour gâteaux, poudings, gelées et crème fouettée, permet aussi à Laurene Tye de cuisiner beaucoup tout en se libérant un temps précieux.

En somme, cette biographie où les recettes citées jouent le rôle habituellement rempli par les lettres et les journaux intimes dresse le portrait d’une femme, de sa culture, de sa famille et de sa communauté d’une manière fort originale. Les recueils de recettes gardés dans les cuisines pourraient prendre une nouvelle dimension!

 

Caroline Durand

Professeure adjointe

Trent University

 

 

 

Extraits :

     « Today, as always, she placed the baked goods into a series of square Tupperware containers and round metal tins that originally held fancy store-bought cookies or candy. Wiping the flour from her hands, my mother pauses. “You know”, she says confidentially, “I really don’t like to bake.” » (p. 4)

 

« Just as my mother’s production of food for a family was a significant way in which she “did” gender, the amount and kind of food she made for church events was another mark of her successful womanhood. It was important both to contribute and to be asked to contribute. » (p. 104)

 

« With the cupboards well stocked, no one in our family questioned Mom’s decision to seek pleasure for herself outside of the house, whether that was spent shopping or socializing. » (p. 187)
 

 

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Wilhelmina (Minna) PÄCHTER, Elsie HERBERSTEIN et Anne GEORGET, Les carnets de Minna, Paris, Seuil, 2008, 196 p.

Quand on a faim, on rêve de festins. En 1944, au camp de concentration de Terezin, en Tchécoslovaquie, on était tiraillé par la faim et pour se distraire de la soupe à l'eau, quand les forces étaient défaillantes, les femmes du camp échangeaient des recettes. Minna Pächter (1872-1944), une grand-mère tchèque, historienne de l'art et collectionneuse, déportée parce qu'elle était juive, a entrepris de compiler ces recettes pour sa fille Anny Stern.

Après l'invasion de la Tchécoslovaquie par l'Allemagne en 1939, Minna aurait pu fuir en Palestine avec ses enfants et petits-enfants, mais elle a préféré rester dans son pays, ne pouvant imaginer les horreurs qui l'attendaient. Elle est envoyée au camp de Terezin en 1942. Elle et ses compagnes s'adonnent à ce qu'elle appelle la « cuisine platonique » : elles se remémorent les meilleurs plats de la cuisine juive et autrichienne et, sur des bouts de papiers, Minna transcrit. On ne peut qu'imaginer ce qu'évoquaient les oies farcies, le caviar, les boulettes de foie, les knödels, les bonbons au caramel de Baden, linzertortes et autres desserts dont le « gâteau pour la jeune accouchée ». En tout, Minna a noté 87 recettes d'elle-même et de ses compagnes, en allemand et en tchèque, et elle y a ajouté quelques poèmes.

Ce témoignage poignant des efforts pour survivre au milieu du plus profond dénuement a été sauvegardé par un détenu à qui Minna avait confié ses feuillets avant de mourir de malnutrition. Cet homme a survécu au camp et ce n'est qu'en 1970 que les liasses cousues ensemble sont parvenues à Anny Stern qui avait élu domicile aux États-Unis.

En 2007, Anne Georget et Elsie Herberstein ont réalisé un documentaire « Les recettes de Minna, Terezin 1944 ».

 

RECETTE

Baisers de bouton de rose bon marché

4-5 blancs en neige, y incorporer 200 g de sucre et 150 g de noisettes battre au bain-marie jusqu’à ce que ce soit épais et chaud. Y ajouter 4-5 cuillères de confiture de rose et 3-4 cuillères d’amidon ou de fécule de pomme de terre. Avec une petite cuillère former des baisers sur des feuilles de pain azyme et faire cuire à feu doux.

 

 

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BIBLIOGRAPHIE

 

 

Magda Fahrni offre, au département d'histoire de l'Université du Québec à Montréal, un séminaire sur « Les écrits sur soi ». Elle a accepté de partager sa bibliographie. On peut voir la description du cours à :

https://histoire.uqam.ca/upload/files/HIS_5599_Plan_de_cours_Automne_2015.pdf

 

 

OUVRAGES PUBLIÉS

i) Éditions de correspondances

AUBIN, Georges et Renée BLANCHET, Lettres de femmes au XIXe siècle, Québec, Septentrion, 2009.

AUBIN Georges, Au pied du courant : lettres des prisonniers politiques de 1837-1839, Montréal, Comeau et Nadeau/Agone, 2000.

BÉGON, Élisabeth. Lettres au cher fils. Montréal, Boréal, 1994.

BLONDIN, Robert, en collaboration avec Gilles Lamontagne, Chers nous autres, un siècle de correspondance québécoise, 2 tomes, Montréal, VLB, 1978.

BOUCHARD, André, dir., Marie-Victorin à Cuba, correspondance avec le frère Léon, Montréal, Les Presses de l'Université de Montréal, 2007.

BOURASSA, Napoléon, Lettres d'un artiste canadien : Napoléon Bourassa, Paris et Bruges, Paris, Declée de Brouwer, 1929.

BRUCHÉSI, Jean, Lettres d'un exilé : Louis-Joseph Papineau, 1837-1845, Montréal, Éditions des Dix, 1953.

BRUNEAU PAPINEAU, Julie, Une femme patriote. Correspondance 1823-1862. Sillery, Septentrion, 1997.

BUIS, Arthur, Correspondance, (1855-1901), édition préparée, présentée et annotée par Francis Parmentier, Montréal, Guérin littérature, 1993.

CADIEUX, Lorenzo, Lettres des nouvelles missions du Canada 1843-1852, Montréal, Bellarmin, 1973.

DANTIN, Louis (Eugène Seers), Les sentiments d'un père affectueux. Lettres de Louis Dantin à son fils, Trois-Rivières, Éditions du Bien Public, 1963.

DUGAS, Marcel, 'Lettres de Marcel Dugas à sa famille (1911-1914) », Études françaises, vol. VII, no 3, août 1971, numéro spécial « Marcel Dugas et son temps », p. 273-287.

DUGUAY, Marie-Anne (Lemire), Lettres d'une paysanne à son fils, Montréal, Leméac, 1977.

FERRON, Jacques, Laisse courir ta plume : lettres à ses sœurs, 1933-1945, édition préparée par Marcel Olscamp, Présentation de Lucie Joubert, Outremont, Lanctôt Éditeur, 1998.

GARNEAU, Hector de Saint-Denys, Lettres à ses amis, dans Œuvres, Montréal, PUM, 1971.

GAUVREAU, Claude, Lettres à Paul-Émile Borduas, édition critique par Georges Lapointe, Montréal, PUL, 2002.

GILL, Charles, Correspondance, Montréal, Parti Pris, 1969.

GOUIN, Jacques, Lettres de guerre d'un Québécois, 1942-1945, Montréal, Hurtubise HMH, 1971.

GRAYSON, L.M. et Michael BLISS (dir.). The Wretched of Canada: Letters to R.B. Bennett 1930-1935. Toronto, University of Toronto Press, 1971.

HÉMON, Louis, Lettres à sa famille, Montréal, PUM, 1968.

LAFONTAINE, Louis Hyppolite, Correspondance générale ; traduite de l'anglais par Nicole Panet-Raymond et Suzanne Manseau Grandmont, révisée et annotée par Georges Aubin, Montréal, Éditions Varia, 2002-2005.

LAMARRE, Jean, D'Avignon, médecin, patriote et nordiste ; suivi des Lettres de Joseph-François D'Avignon à son fils Eugène pendant la Guerre de Sécession, Montréal, VLB, 2009.

LAURIER, Wilfrid, Lettres à mon père et à ma mère (1867-1919), Arthabaska, L'Imprimerie d'Arthabaska, 1935.

LORIMIER, Chevalier de, Lettres d'un patriote condamné à mort ; édition présentée par Georges Aubin, Montréal, Comeau et Nadeau, 1996.

MARCHESSEAULT, Siméon, 'Lettres à Judith, correspondance d'un patriote exilé' ; introduction et notes par Georges Aubin, Les Cahiers du Septentrion, no 7, 1996.

MARIE-VICTORIN, frère (Conrad Kirouac), Confidence et combats (1924-1944), éditées par Gilles Beaudet, Montréal, Lidec, 1969.

OURY, Dom Guy (dir.). Marie de l’Incarnation, Ursuline (1599-1672). Correspondance, Abbaye Saint-Pierre, Solesmes, 1971.

PAPINEAU, Denis-Émery, Émery et Charlotte : lettres d'amour échangées en 1854 entre Denis-Émery Papineau et Charlotte Gordon, 1819-1899, Sherbrooke, Formatexte, 2009.

PAPINEAU, Louis-Joseph, Lettres à divers correspondants, t. I 1810-1845, t. 2, 1845- 1871, texte établi et annoté par Georges Aubin et Renée Blanchet, introduction par Yvan Lamonde, Montréal, Varia, 2006.

PAPINEAU, Louis Joseph, Lettres à Julie, texte établi et annoté par Georges Aubin et Renée Blanchet, introduction par Yvan Lamonde, Québec, Septentrion, 2000.

PAPINEAU, Louis-Joseph, Lettres à sa famille, 1803-1871, texte établi et annoté par Georges Aubin et Renée Blanchet, introduction par Yvan Lamonde, Québec, Septentrion, 2011.

PAPINEAU, Louis-Joseph, Lettres à ses enfants, texte établi et annoté par Georges Aubin et Renée Blanchet, Montréal, Éditions Varia, 2004.

PAPINEAU, Marie-Rosalie, Correspondance, 1805-1854, texte établi, annoté et présenté par Georges Aubin et Renée Blanchet, Montréal, Éditions Varia, 2001.

PERREAULT, Louis, Lettres d'un patriote réfugié au Vermont, 1837-1839, textes présentés et annotés par Georges Aubin, Montréal, Éditions du Méridien, 1999.

POULIN-GOSSELIN, Lucie, Une Québécoise à Paris : lettres familières, 1961-1962, Québec, Septentrion, 2001.

ROY, Gabrielle, Mon cher grand fou : lettres à Marcel Carbotte, 1947-1979, Montréal, Boréal, 2001.

ROY, Gabrielle, Ma chère petite sœur : lettres à Bernadette, 1943-1970, Montréal, Boréal, 1999.

WOLFRED, Nelson, Écrits d'un patriote, 1812-1842; édition présentée par Georges Aubin, Montréal, Comeau et Nadeau, 1998.

ii) Journaux intimes publiés

DESSAULLES, Henriette. Journal. Premier cahier 1874-1876. Bibliothèque québécoise, 1999.

DESSAULLES, Henriette. Journal. Deuxième, troisième et quatrième cahiers 1876- 1881. Bibliothèque québécoise, 2001.

MARCHAND, Joséphine. Journal Intime 1879-1900. Lachine, QC, Éditions de la Pleine Lune, 2000.

Mackenzie Kin, W.L., Journalhttp://www.bac-lac.gc.ca/fra/decouvrez/politique-gouvernement/premier- ministres/william-lyon-mackenzie-king/Pages/journal-mackenzie-king.aspx

PAPINEAU, Amédée. Journal d’un Fils de la Liberté 1838-1855. Sillery, Septentrion, 1998.

iii) Autobiographies publiées

BOUCHER, Patricia et coll., Histoires de vie au féminin pluriel. Onze Québécoises se raconten. Collection Histoires de vie en formation, L’Harmattan, 2002.

BÉÏQUE, Mme Caroline Lacoste, Quatre-vingts ans de souvenirs. Montréal, Valiquette, 1939.

CASGRAIN, Thérèse, Une femme chez les hommes. Montréal, Éditions du Jour, 1971.

LALONDE, Roger, Un petit gars de Saint-Henri se raconte. Éditions Histoire Québec, 2005.

LESCOP, Marguerite, En effeuillant la Marguerite. Autobiographie. Éditions Lescop, 1998.

LESCOP, Marguerite,Le tour de ma vie en 80 ans. Autobiographie. Éditions Lescop, Montréal, 1996.

MONET-CHARTRAND, Simonne, Ma vie comme rivière. Montréal, Éditions du Remue-Ménage, 1981-1992.

ROY,Gabrielle, La Détresse et l’enchantement. Montréal, Boréal,1984.

VALLIÈRES, Pierre, Nègres blancs d’Amérique. Montréal, Parti Pris, 1974. 

iv) ÉTUDES

CHARTIER, Roger (dir.). La Correspondance. Les usages de la lettre au XIXe siècle. Paris, Fayard, 1991.

DAUPHIN, Cécile, Pierrette LEBRUN-PÉZERAT et Danièle POUBLAN. Ces bonnes lettres. Une correspondance familiale au XIXe siècle. Paris, Albin Michel, 1995, 396 p.

FAHRNI, Magda et Yves FRENETTE. « ‘Don’t I long for Montreal’ : L'identité hybride d'une jeune migrante franco-américaine pendant la Première Guerre mondiale », Histoire sociale/Social History, 41, 81 (mai 2008) : 75-98.

FRENETTE, Yves, Marcel MARTEL et John WILLIS (dir.). Envoyer et recevoir. Lettres et correspondances dans les diasporas francophones. Sainte-Foy, PUL/IQRC, 2006, 312 p.

GADOURY, Lorraine. La famille dans son intimité. Échanges épistolaires au sein de l’élite canadienne du XVIIIe siècle. Montréal, Éditions Hurtubise HMH, 1998, 186 p.

BÉLANGER, Jean-Pierre. « Théodore-Jean Lamontagne, marchand et entrepreneur (1833-1909). La correspondance comme source d'investigation du passé », Revue d'histoire du Bas-Saint-Laurent, 18 (1) p. 20-26 ; 18 (2) 1995, p. 16-21.

EVERETT, Jane. « Réseaux épistolaires. Le cas du Québec dans les années trente », p. 125-144, dans Benoît Melançon, dir., Penser par lettre. Montréal, Fides, 1998.

GERBER, David A. Authors of Their Lives: the Personal Correspondence of British Immigrants to North America in the Nineteenth Century. New York, New York University Press, 2006, 422 p. (Voir aussi ses nombreux articles)

GOODMAN, Dena. « Letter Writing and the Emergence of Gendered Subjectivity in Eighteenth-Century France », Journal of Women’s History, 17, 2 (2005) : 9-37

 

EN VRAC

 

Les APM plus de cinq ans et depuis leur fondation des écrits personnels, des journaux, des lettres n'ont cessé d'arriver. L'opération se fait en plusieurs étapes : on communique avec nous pour nous dire qu'on a trouvé des liasses de lettres anciennes, ou qu'on a hérité du journal d'une grand-mère, ou qu'on déménage et qu'il faut bien se départir de vieux papiers. On vient alors déposer ces documents, qui arrivent dans des enveloppes, des boites ou des coffres. Au moins deux membres des APM examinent alors ces trésors et décident ce qui peut être conservé aux archives. Ainsi, nous devons rejeter les livres sauf s'ils ont été écrits par l'auteur ou s'ils ont trait directement avec la famille.

On passe alors à la signature du contrat qui établira les conditions de consultation. Un nouveau fonds est alors créé, une cote lui est décernée, et il portera habituellement le nom de l'auteur-e des documents ou de sa famille. Certaines personnes préfèrent garder l'anonymat, utiliser des initiales ou un pseudonyme, comme on peut le constater en consultant la liste des fonds sur le site internet www.archivespassememoire.org/

 

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Si vous avez chez vous de vieux documents, il faut à tout prix éviter les endroits humides où se développe la moisissure. Les champignons sont contagieux! Ils se propagent et contaminent tout papier à proximité. Récemment quelqu'un nous a contacté après avoir découvert deux malles vétustes et empoussiérées dans sa cave à la campagne. Une des malle et son contenu de lettres étaient dans un telle état de décomposition, les souris ayant aussi passé par là, qu'il a fallu tout jeter. La deuxième malle débordait aussi de lettres précieuses : lettres de politiciens et de juristes québécois du début du XXe siècle, de personnages comme Lionel Groulx, correspondance entre différents membres d'une même famille, bulletins scolaires et certificats. Malheureusement, plusieurs de ces documents sont atteints de moisissure et il faudra plusieurs heures pour faire le tri et identifier ce qui est récupérable.

Les archives constituent le socle sur lequel se fonde la recherche historique, il est donc important de conserver, dans les meilleures conditions, le patrimoine autobiographique pour connaître l'histoire quotidienne, l'histoire de la vie privé au même titre que l'histoire publique et politique.

 

 

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Nous vous signalons la parution du dernier numéro de La Faute à Rousseau, la revue de l'Association pour l'autobiographie et le patrimoine autobiographique (APA). Ce numéro est consacré à l'amitié.

 

 

 

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Les Archives Passe-Mémoire sont enregistrées comme organisme sans but lucratif. Elles sont soutenues par des bénévoles – sauf pour l’archiviste Denis Lessard – et acceptent des dons. Il nous est cependant impossible d’émettre des reçus pour dons déductibles d’impôt.

 

 

 

 
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